Chers amis,

Comment ne pas désirer resserrer nos liens d’unité en ces jours de confinement ? C’est très étrange : nous ne pouvons plus nous rencontrer et pourtant il y a comme une réelle fraternité renouvelée entre nous tous ! Ce n’est pas parce qu’on ne se voit plus que l’on cesse d’appartenir à la famille. Ainsi la lumière brille au milieu des ténèbres.

Nous sommes peut-être seuls physiquement mais nous nous sentons proches les uns des autres. Et si ce n’était pas le cas, il faudrait que cela le soit ! Il faudrait, de fait, que personne, dans nos paroisses, ne se sente seul en ces jours si angoissants pour certains d’entre nous !

N’oublions pas les catéchumènes qui se faisaient une très grande joie de pouvoir recevoir le baptême à Pâques. La célébration de ce don est repoussée. C’est une réelle souffrance pour eux. Nous n’oublions pas non plus les couples qui auraient du se marier ce week-end ou lors des prochaines semaines. Les familles qui connaissent un deuil lié ou non au Covid19 doivent se contenter de célébrations dans la plus stricte intimité . Nous les assurons de notre sollicitude fraternelle.

Pour tenir dans cette période de confinement, il est impératif de se donner un planning d’activités à réaliser au cours de la journée et de tenter de s’y tenir. Nous devons nous atteler à faire des choses que l’on remet sans cesse à plus tard « faute de temps ». Cet argument ne tient plus. Il est essentiel également de prendre du temps pour la prière, la lecture de la Parole de Dieu. Les messes sur KTO nous permettent de vivre cette communion spirituelle. Vous avez peut-être pris part à la lecture de la Passion ce samedi à 18 heures en même temps que les autres paroissiens. C’est le temps ou l’Evangile, plus que jamais, peut être notre boussole. Aidons-nous les uns les autres à croire en cet appel fort de Jésus rapporté par le témoignage de saint Luc : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume ! » (12, 32)

Pour notre part, nous célébrons tous les jours à 18 heures. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos intentions de prière. C’est aussi un moyen de rester unis les uns aux autres. Nous savons que beaucoup sont abonnés à des revues qui leur permettent, jour après jour, de suivre la messe. Prenez le temps de méditer sur les prières, les lectures et de vous unir dans une prière de communion spirituelle à nous qui, en privé, ne cessons de vous porter dans notre prière quotidienne.

Prions pour la grande cause qui nous unit tous : la fin de ce fléau. Faisons monter notre prière pour les chercheurs, les soignants, les aidants, les pharmaciens, les malades et leurs familles inquiets, les forces de l’ordre, les personnes qui travaillent dans la distribution, la salubrité publique et les décideurs.

Nous savons que des paroissiens prennent le temps de téléphoner à des personnes âgées et / ou isolée ! Pensons bien à eux. Décrochons nos téléphones et prenons des nouvelles les uns des autres !

Il y a également d’autres choses qui nous réjouissent : nous avons des retours des familles qui ont mis en place des temps de prière ou de catéchèse à domicile après les temps d’école à la maison. Bravo…

Ce temps de Carême est tout à fait particulier. Nous ne pourrons pas reprendre notre vie à la fin du confinement comme si rien ne s’était passé. La question de la mort, de l’importance de la communauté, de l’eucharistie ne peuvent plus être évitées. Beaucoup ont plus le temps pour prier, de dire le chapelet ou toute autre forme de prière. Lorsque tout sera fini, quelles seront nos priorités? Serons-nous prêts à courir encore comme des fous contre le temps et derrière l’argent? Allons-nous continuer à regarder comme des vaches regardent le train le fil de l’actualité anxiogène ressassant à longueur de journées de demies vérités ou bien préférerons-nous lire un bon bouquin, jouer en famille, écouter de la musique?

Sachez que l’église St-Pierre est ouverte tous les jours entre 8 h 30 et 18 h 00. En allant acheter votre pain, avec votre dérogation signée, passer faire une prière, mettre un cierge et dire un petit bonjour au Bon Dieu. La semaine prochaine, nous vivrons un dimanche des rameaux tout à fait particulier. A l’église St-Pierre, le buis béni sera disponible dès dimanche en fin de matinée et y restera plusieurs jours (si vous venez en chercher, respectez les gestes barrière). Des livrets de prière pour vivre chez vous la semaine sainte seront également mis à votre disposition.

Cette situation de confinement subie nous pouvons la vivre de bien des manières mais sans doute sera-t-elle moins insupportable si nous y consentons spirituellement en la vivant comme ce temps de désert, de retrait de la vie ordinaire que nous recherchons souvent sans y parvenir au milieu de l’agitation quotidienne « en temps normal ». Mais notre vie avant le confinement était-elle vraiment normale? Ne regrettons pas trop vite un monde qui était devenu fou.

Un jour le désert fleurira et la fin du confinement aura un goût de libération, de résurrection que seule l’épreuve surmontée pourra nous faire sentir avec une force sans doute inégalée. Nous prendrons alors le temps de relire ce que nous aurons vécu et en tirerons sans doute des conséquences pour notre avenir.

pères Pierre, Louis-Emmanuel, Bryan

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Cette semaine sur le site une proposition de prière pour vivre le dimanche des Rameaux .

2 réflexions au sujet de « Chers amis, »

  1. Merci mes pères pour ces encouragements, oui la prière est notre force, sans elle nous tombons, qu’il est bon de vivre en communion les uns avec les autres.

  2. Merci à vous trois ainsi qu’au Père Bernet pour vos prières.
    Nous avons aussi la chance de pouvoir suivre la messe chaque jour en direct de la grotte de Lourdes en plus
    des chapelets.
    En union de prière et à très bientôt nous l’espérons.

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