Heureux ceux qui souffrent, ils seront consolés…

C’est bien, nous pouvons célébrer la Toussaint, c’est bien aussi, nous allons entendre ce beau texte des béatitudes. Une page d’évangile de circonstance qui éclaire ce drame à deux faces du re-confinement et des récents attentats contre les catholiques.

Le monde en proie à ses propres limites gémit sous le mal et la violence. En contre-point, dans les béatitudes, le Seigneur Jésus nous redit que notre demeure n’est pas dans ce monde-là ; nous y avançons de passage vers la vie avec Dieu.

Toutes les souffrances, les injustices, les maux en tout genres sont un peu de cette pâque purificatrice qui nous ajuste à Jésus crucifié. Etre disciple de Jésus c’est embrasser cette croix composée de nos croix quotidiennes.

Dans la traversée de ce monde livré aux douleurs et au mal, l’eucharistie est le pain pour la route. La messe est ce lieu où nous venons nourrir nos âmes de Dieu comme par anticipation du Royaume qui nous attend. Par l’eucharistie, nous retrouvons la force dans l’épreuve, par la communion nous comprenons que nous devons nous offrir aussi, dans la messe nous goûtons déjà la joie de tous les saints et cela nous permet d’affronter les épreuves.

J’ai la ferme conviction, que priver l’homme du culte, c’est le priver d’un droit fondamental. Lundi soir, contraint par une loi, nous célébrerons une dernière fois l’eucharistie avec vous. Mais déjà, des chrétiens se lèvent pour que soit reconnu, même en ce moment de pandémie, ce droit fondamental « consacré » par la Convention européenne des droits de l’homme (art. 9).

Nous voulons la messe, car dans le Pain de vie, Dieu se donne à nous et nous permet de traverser ainsi toutes les épreuves.

Abbé Louis-Emmanuel Meyer