Prière pour un dimanche à la maison – 5e dimanche du Carême

5ème dimanche de carême – 29 mars 2020

Nous traversons un temps de carême particulier cette année, au-delà même de nos villes et de notre pays, c’est l’humanité entière qui subit les assauts du coronavirus. Si la sagesse et la prudence nous commandent aujourd’hui de ne pas nous rendre à la messe, ni notre cheminement de conversion durant ce carême, ni notre vie de foi ne sont à l’arrêt.

Dans le monde, dimanche après dimanche, de nombreux chrétiens sont privés de communion.

L’éloignement, la maladie, les situations géographiques, politiques ou personnelles les amènent à creuser un autre type de communion à l’eucharistie : la communion de désir[1].

De toutes ténèbres, nous savons que le Seigneur peut faire jaillir la lumière. Aujourd’hui, les circonstances nous poussent à faire retraite et à expérimenter, chacun au cœur de son foyer, cette communion de désir. Alors que vos prêtres sont, pour la plupart, interdits de célébrer en présence physique de leur communauté, nous vous invitons à̀ vous joindre à eux en célébrant cette liturgie domestique de la Parole.

Nous vous invitons, si vous le pouvez, à vous réunir avec votre conjoint et vos enfants, à préparer un endroit digne d’accueillir votre prière familiale. Pour cela vous pouvez déployer une jolie nappe, poser dessus une icône avec une bougie, ou une croix avec quelques fleurs. Si vous êtes seul et dans l’incapacité de vous réunir avec d’autres, faites de même. À l’heure habituelle de la messe, nous vous invitons à prendre ce temps de prière en communion avec toute l’Église. Nous vous recommandons de prier à voix haute, même si vous êtes seul. Le Seigneur sera notre unité. C’est, comme le prêtre le dit en élevant le calice et la patène : « par lui, avec lui, et en lui… » que se fait notre unité, que se construit notre Église au-delà̀ des barrières de l’espace et du temps, que se joue notre Salut.


[1] La Communion spirituelle ou communion de désir est un acte que nous pouvons poser, ou plutôt un don de Dieu que nous pouvons recevoir, lorsque nous sommes géographiquement éloignés du lieu liturgique, ou encore lorsque notre situation personnelle ne nous permet pas de nous approcher physiquement des saintes espèces. (Cf. Concile de Trente, sess. XIII, ch. VIII – Denzinger 1648)


AU NOM DU PÈRE ET DU FILS ET DU SAINT ESPRIT

  • Chant d’entrée

Rends-nous la joie de ton salut, Que ton jour se lève. (bis)
Donne-nous ton pardon, lave-nous de tout péché,
Donne-nous ta grâce.

Dieu voulut vivre notre vie, être en tout semblable. (bis)
Comme nous autrefois, Christ éprouve dans sa vie
toutes nos détresses.

A ton ami dans le tombeau, Dieu, tu cries, ordonnes, (bis)
« Viens dehors, lève-toi, quitte le séjour des morts ! »
et il ressuscite.

L’homme que Dieu vient habiter ne craint pas l’épreuve. (bis)
Car la mort est sommeil : Seigneur, tourne-Toi vers nous,
Tu nous fais revivre.

  • Prière de demande de pardon

Seigneur Jésus, par cette prière je me remets à toi. J’ai confiance en ta Parole et t’ouvre mon cœur tout entier. Reconnaissant mes péchés, j’implore ton pardon pour chacun d’entre eux. En ta présence, je veux pardonner à toutes les personnes m’ayant offensé. Tout comme je te demande de me pardonner mes péchés, comptant sur ta grâce, je leur accorde mon pardon et les remets à toi, faisant appel à ta miséricorde infinie pour chacun d’entre nous.

  • Temps de silence pour demander pardon –

Je confesse à Dieu tout-puissant je reconnais devant mes frères que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché, c’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Seigneur prend pitié, ô Christ prends pitié, Seigneur, prends pitié !

Prions

Que ta grâce nous obtienne, Seigneur,
D’imiter avec joie la charité du Christ
qui a donné sa vie par amour pour le monde.
Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.

LITURGIE DE LA PAROLE

  • Les lectures sont à la fin du document.
  • Méditation

 Chers frères et sœurs,

Dans notre itinéraire de Carême, nous sommes arrivés au cinquième dimanche, caractérisé par l’Évangile de la résurrection de Lazare (Jn 11, 1-45). Il s’agit du dernier grand « signe » accompli par Jésus, après lequel les grands prêtres réunirent le sanhédrin et décidèrent de le tuer ; et ils décidèrent de tuer aussi Lazare, qui était la preuve vivante de la divinité du Christ, Seigneur de la vie et de la mort. En réalité, cette page évangélique montre Jésus en tant que vrai homme et vrai Dieu. L’évangéliste insiste avant tout sur son amitié pour Lazare et ses sœurs Marthe et Marie. Il souligne que « Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare » (Jn 11, 5), et pour cette raison il voulut accomplir le grand prodige. « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil » (Jn 11, 11) – a-t-il dit à ses disciples, en exprimant par la métaphore du sommeil le point de vue de Dieu sur la mort physique : Dieu la voit justement comme un sommeil, dont on peut se réveiller. Jésus a démontré un pouvoir absolu sur cette mort : on le voit lorsqu’il redonne la vie au jeune fils de la veuve de Naïm (cf. Lc 7, 11-17) et à la jeune fille de douze ans (cf. Mc 5, 35-43). Il a justement dit d’elle : « L’enfant n’est pas morte, mais elle dort » (Mc 5, 39), s’attirant la dérision des personnes présentes. Mais en vérité, il en est précisément ainsi : la mort du corps est un sommeil dont Dieu peut nous tirer à n’importe quel moment.

Cette seigneurie sur la mort n’a pas empêché Jésus d’éprouver une compassion sincère face à la douleur du détachement. En voyant Marthe et Marie pleurer, ainsi que ceux qui étaient venus les consoler, Jésus aussi « fut bouleversé d’une émotion profonde » et finalement, « pleura » (Jn 11, 33.35). Le cœur du Christ est divin et humain : en Lui, Dieu et Homme, se sont parfaitement rencontrés, sans séparation ni confusion. Il est l’image, et même l’incarnation du Dieu qui est amour, miséricorde, tendresse paternelle et maternelle, du Dieu qui est Vie. C’est pour cela qu’il a déclaré solennellement à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ». Et il a ajouté : « Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25-26). Une question que Jésus adresse à chacun de nous ; une question qui nous dépasse certainement, qui dépasse notre capacité de comprendre, et il nous demande d’avoir confiance en lui, comme il a eu confiance dans le Père. La réponse de Marthe est exemplaire : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde » (Jn 11, 27). Oui, ô Seigneur ! Nous aussi, nous croyons, en dépit de nos doutes et de nos zones d’ombre ; nous croyons en Toi, parce que Tu as les paroles de la vie éternelle ; nous voulons croire en Toi, qui nous donnes une espérance fiable de vie au-delà de la vie, d’une vie authentique et pleine, dans ton Royaume de lumière et de paix.

Confions cette prière à la Très Sainte Vierge Marie. Puisse son intercession renforcer notre foi, et notre espérance en Jésus, en particulier dans les moments de grande épreuve et de difficulté.

Benoit XVI, ANGÉLUS, Place Saint-Pierre Ve Dimanche de Carême, 9 mars 2008

  • Chant de méditation

Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi,
Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.

Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi,
Car tu es mon Père, je me confie en toi.

Mon Père, mon Père, en toi je me confie.
En tes mains je mets mon esprit
Je te le donne le cœur plein d’amour.
Je n’ai qu’un désir, t’appartenir.

Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi,
Car tu es mon Père, je me confie en toi.

Mon Père, mon Père, en toi je me confie.
En tes mains je mets mon esprit
Je te le donne le cœur plein d’amour.
Je n’ai qu’un désir, t’appartenir.

Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi,
Car tu es mon Père, je me confie en toi.

  • Profession de foi

Ensemble prions la foi de l’Église, notre foi :

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen

  • Prière universelle

Ensemble faisons monter vers Dieu notre prière, par l’intercession de la Vierge-Marie.

R/ Ô Marie prend nos prières, Purifie-les, complète-les, Présente-les à ton fils.

« Le Maître est là, Il t’appelle »
Seigneur Jésus, nous te prions pour l’Église, afin que les deuils et les douleurs du monde trouvent en elle réconfort et espérance. Nous te prions pour tous les chrétiens persécutés, qu’ils soient sources pour nous de fidélité.

« Celui que tu aimes est malade »
Seigneur Jésus, toi qui as parcouru les chemins à la recherche des pécheurs, nous te prions pour que les grands de ce monde découvrent la grandeur de toute vie humaine et sachent prendre les justes décisions pour le bien de tous.

« Cette maladie ne conduit pas à la mort »
Seigneur Jésus, nous te prions pour ceux qui souffrent de la faim, de la guerre, de manque d’amour et de dignité, afin que leur foi ne défaille pas mais qu’ils trouvent en Toi l’Espérance. Nous te confions tous les malades et les défunts de l’épidémie que nous vivons.

« Enlevez la pierre »
Seigneur Jésus, dessille nos yeux, ouvre nos cœurs, nous t’en prions, afin que nous sachions entendre dans les tombeaux de nos vies, ta voix qui nous sortira de nos impasses. Augmente en nous la Foi, l’Espérance et la Charité.

Aux appels de ton peuple en prière, réponds, Seigneur, en ta bonté : donne à chacun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir. Par Jésus Christ notre Seigneur. R/ Amen.

  • Notre Père

Comme nous l’avons appris du Sauveur, dans la confiance, nous osons prier :

Notre Père qui est aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

  • Acte de communion spirituelle

« Seigneur Jésus, je crois fermement que tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je t’aime plus que tout et je te désire de toute mon âme.

« Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)

Je voudrais te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.
Puisque je suis empêché de te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.
En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que tu as éprouvé sur la Croix lorsque tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de ta Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils t’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de ta Mère quand elle te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je t’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de te recevoir réellement et substantiellement avec ton corps, ton sang, ton âme et ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves. Maranatha, viens Seigneur Jésus. »[2]


[2] Puisque nous sommes empêchés de participer à la messe, nous entrons ici volontairement dans une démarche de communion de désir. Les effets de cette communion spirituelle sont identiques à ceux de la communion sacramentelle, sauf leur intensité, qui est moindre. Toutefois, ceci doit s’entendre à égalité des dispositions, car, autrement, une communion spirituelle, faite avec plus de ferveur, pourra produire plus de fruit qu’une communion sacramentelle faite avec tiédeur. (S Saint Thomas d’Aquin,, Sum. theol,, III, q. lxxx, a. 1, ad 3um.). La communion spirituelle est hautement approuvée et recommandée par l’Église. Le concile de Trente signifie clairement que communier spirituellement c’est participer très véritablement aux fruits du sacrement de l’autel. (Concile de Trente Sess. XXII, ch. VI – Denzinger 1747).
Trois actes constituent la communion spirituelle :
– Acte de foi à la présence réelle de Jésus-Christ au sacrement de l’autel ;
– Acte de désir, dont une forme très recommandable consiste à s’imaginer que l’on s’approche de la table et que l’on reçoit l’hostie de la main du prêtre ;
– Acte d’action de grâce, le même que si l’on avait réellement communié.

TEMPS DE SILENCE –

  • Chant de méditation et d’offrande

1. Âme du Christ, sanctifie-moi,
Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi,
Eau du côté du Christ, lave-moi.

2. Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.

3. De l’ennemi défends-moi.
À ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi
Pour qu’avec tes saints je te loue
Dans les siècles des siècles, Amen !

Prions
Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté ; afin qu’au long de ces jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre et grandisse en sainteté. Par Jésus Christ notre Seigneur. R/ Amen.

Que le seigneur nous bénisse et nous garde
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Bénissons le Seigneur
R/ Nous rendons grâce à Dieu

  • Prière à la Vierge Marie

On peut terminer par un je vous salue marie ou un autre chant marial.

Je vous salue Marie de Chartres 

Chez nous soyez reine

Couronnée d’étoiles

Restez en contact avec les Paroisses de Calais sur www.paroisses-calais.fr

3 réflexions au sujet de « Prière pour un dimanche à la maison – 5e dimanche du Carême »

  1. Merci pour ce beau déroulement et les chants qui sont si beaux !
    Union de prière

  2. Quelle belle prière !
    Sur le fond , mais aussi dans la mise en forme.
    De qui sont donc tous ces talents en action?
    Merci
    Bon dimanche ?

  3. Merci de nous avoir permis de nous retrouver pour cette célébration tous ensemble en communauté et en même temps chacun dans une relation intime avec notre Père

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