Edito du 10/02 : Le jeûne et l’abstinence

Le jeûne : C’est une manière de laisser toute la place au Christ

Entre les crêpes de la chandeleur et celles du mardi-gras, les événements gastronomiques sont rapprochés cette année ! Heureusement, mercredi, le Carême arrive pour tenir la ligne !

Le Carême vient d’une prise de conscience progressive de l’importance de la fête de Pâques. Au début du IVème siècle cette période préparatoire comportait à Rome trois semaines, puis on adopta les quarante jours symboliques, d’où le nom carême du latin quadragesima = quarante. Au VIème siècle furent ajoutés quatre jours supplémentaires pour obtenir les quarante jours de jeûne malgré les dimanches où l’on ne jeûne jamais car on fête la Résurrection.

Que nous demande l’Église au sujet du jeûne et de l’abstinence et pourquoi ?

Le jeûne : C’est une manière de laisser toute la place au Christ en renonçant à soi par la privation de nourriture. On ne prend traditionnellement qu’un seul repas que l’on complète si besoin par des collations. Cela concerne les chrétiens entre 18 et 60 ans, s’ils le peuvent bien sûr. On y est tenu le mercredi des Cendres et le Vendredi saint.

L’abstinence : C’est la privation de viande : ça ne veut pas dire qu’on est obligé de manger du poisson… Pour ceux qui ont plus de 14 ans, en France les évêques demandent de s’abstenir de viande le mercredi des Cendres, le Vendredi saint et les autres vendredis de Carême. L’abstinence peut être remplacée les autres vendredis de l’année par un autre acte de pénitence (s’abstenir d’alcool, de tabac, de smartphone, de facebook, de télé…).

A travers ces pratiques, il s’agit de traduire en actes, notre volonté de se conformer à Jésus-Christ, d’approfondir la conversion baptismale, de rejoindre tous ceux qui, près de nous et à travers le monde, sont dans la souffrance ou le besoin. En plus du jeûne et de l’abstinence, l’Église invite à réserver un temps plus important à la prière et, à pratiquer le partage. Chacun reste aujourd’hui invité à faire plus que le peu prescrit.

abbé Louis-Emmanuel Meyer

Sources : Code de Droit canoniques, cc. 1251-1253.
Bulletin Officiel de la Conférence des évêques de France n° 30 (28-01-1986) 452-453.