Fin du monde ou renouvellement ?
La lecture du Livre de l’Apocalypse vient rééquilibrer les signes effrayants dont nous parlait l’évangile dimanche dernier. Ces signes, ces catastrophes, sont une manière pour l’univers d’entrer dans une Pâque, un passage à la manière de celle qui vécut le Christ Jésus dans sa mort et sa résurrection.
C’est le mystère de la fête du Christ roi de l’univers. Sa royauté est celle du fils unique du Père : une royauté divine ; mais elle est aussi la royauté humaine perdue par le péché d’Adam et recouvrée dans la Pâque de Jésus. Ce que vit Jésus, nous le vivons avec lui : mon baptême me donne une vie nouvelle, mes épreuves offertes et ma mort m’associent à sa croix.
L’univers aussi expérimente ce chemin de mort et de vie nouvelle, cette dégradation, cette épreuve. Mais c’est en fait une refondation. La venue du Messie à la fin des temps concordera avec une élévation vers Dieu de toute la création libérée du péché.
St Pierre parle de « cieux nouveaux et d’une terre nouvelle ». Ce ne sera pas une destruction totale de tout ce que nous connaissons, ce sera plutôt un achèvement, comme on achève une construction, ou un tableau en y mettant la dernière touche de peinture.
Le Concile affirme que nous retrouverons « tous les fruits excellents de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son esprit » (Gaudium et spes 39,3).
Donc soyons confiant, plus ça s’écroule autour de vous, plus Il arrive. Pour faire une pièce d’or il faut fondre l’ancienne.
Viens Seigneur Jésus ! Que ton règne vienne !
abbé Louis-Emmanuel Meyer
pour comprendre par un roman et aller plus loin lire : Le Seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien.
