Edito du 06 novembre

Quelques jours après la commémoration de la Toussaint et des défunts, la liturgie de ce dimanche prolonge la réflexion sur l’Espérance de la Résurrection et porte un regard sur la vie en Dieu. Cela nous réconforte car, malgré l’évolution de la technique, devant la mort nos réponses sont souvent vides de sens sans la foi. La vie humaine n’a de sens et ne peut avoir de sens que si on l’envisage à travers quelque chose qui a plus de valeur qu’elle. Et c’est la résurrection qui donne sens à notre pèlerinage terrestre. Dans la première lecture des martyrs d’Israël nous avons un témoignage d’une grande foi et espérance : « C’est du ciel que je tiens ces membres. A cause de sa Loi, je les méprise. C’est (aussi) par lui que j’espère les retrouver. », affirme le jeune frère Maccabée. La mort n’est pas comptée pour rien quand elle est vécue dans la perspective de la vie éternelle. Il nous faut une expérience de foi. 

La foi, c’est reconnaître sans pouvoir décrire ! L’alliance de Dieu avec Abraham, défaite et refaite plusieurs fois au long des siècles, fut scellée par Jésus, Dieu qui s’est fait homme. Elle ne saurait être annulée par la mort. Dieu aime trop l’Homme pour accepter de le voir disparaître dans le néant. Et la personne qui aime en Dieu, l’éternel Vivant peut-elle sérieusement penser que cesse un jour cette relation d’amour ? À la lumière de l’Évangile, nous sommes invités à parler de la vie éternelle en termes de relations et d’amour. L’essentiel de notre vie, ce sont les relations que nous tissons. Rien n’en sera perdu. 

Alors vivons dans la confiance et dans l’espérance tout en construisant des relations d’amour avec Dieu et avec nos prochains. Ainsi, dans cette perspective d’amour, nous pouvons vivre notre foi tout en travaillant pour la vie sans fin dans le Dieu des vivants vers qui chaque personne est appelée.

Père Arlain