La démesure : le premier miracle de Jésus.
Invité à des noces, le Seigneur sauve l’ambiance de la fête en offrant aux jeunes mariés près de 600 litres de très bon vin. Cette démesure répond à la démesure de Marie qui ose, d’une audace qui donne à repenser la sainteté, demander à Jésus un miracle… Pour que la joie ne se tarisse pas, avec le vin qui vint à manquer, elle arrache à son fils un fait extraordinaire, son tout premier. Extraordinaire, mais non pas spectaculaire, car la discrétion de Jésus répond à la délicate attention de Marie. Ils préviennent les besoins et y subviennent, sans se mettre en valeur… Ce miracle ne nous invite-t-il pas à l’audace dans les demandes que nous adressons à Dieu. Il est le Dieu de l’impossible.
La démesure de Jésus répond à la démesure de ce qu’il célèbre ce jour-là : l’amour humain. Emportés à se lier l’un à l’autre pour la vie ; emportés à se donner tout entier, corps et âmes ; emportés à croire que rien ne les arrêtera, prêts à relever tous les défis de l’existence, les mariés n’expriment-ils pas la démesure d’un amour, qui leur donne de se dépasser à l’infini ?
La démesure de cet amour humain n’est-il pas l’expérience de cette démesure que l’on nomme Dieu ? L’amour est Dieu, voilà la révélation de la démesure de Jésus, de cette démesure de l’amour dont nous avons à témoigner chaque jour.
Père Bryan SULTANA