Edito 11 novembre – De l’importance des commémorations

Prête dans les tranchées

De l’importance des commémorations

Les monuments aux morts de chacune de nos villes, rappellent le sacrifice de nos aïeux. Le Nord et l’Est de la France ont été le lieu de combats terribles. En témoignent les impressionnants cimetières militaires. La Grande Guerre a fait des millions de morts.

Les lois de 1905 avaient abouti à la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Mais très vite après, au moment de la mobilisation de la Grande Guerre, on a vu revenir les religieux expulsés du pays se mettre au service des soldats. La France a vu les prêtres, mobilisés comme tous les hommes de France, répondre à l’appel, combattre et soutenir les combattants quelle que soit leur appartenance religieuse ou non.
C’est un enseignement important pour notre aujourd’hui. Il est bon de se souvenir que l’on a parlé de « la fraternité des tranchées ». Dans l’épreuve, des hommes de bords politiques ou religieux différents se sont découverts mutuellement. Ensemble ils ont donné leur vie. Cette fraternité a provoqué une mutation des mentalités dans un respect mutuel. Un rapprochement de l’Eglise et de la Nation a eu lieu. La fidélité des Anciens Combattants à participer à leurs associations est signe de cette fraternité vécue pendant le conflit.

Il faut se souvenir que si l’on sépare l’Eglise de l’Etat on ne peut séparer la religion du cœur des hommes. Souvenons-nous que, dans le danger, tout être humain se pose la question de son existence. Rappelons-nous que l’Evangile peut abattre les murs que les hommes érigent entre eux et qu’en temps de guerre comme en temps de paix, l’Espérance chrétienne est une force.

Il faut également se souvenir que des « étrangers » sont venus en aide à notre pays. Faisons mémoire qu’au cœur de ces épreuves il y avait des hommes et des femmes de paix qui ont eu l’audace du témoignage de leur foi. Que le souvenir de ces hommes et femmes de 14/18 nous aide aujourd’hui à vivre cette fraternité !

Père Bryan SULTANA