Edito du 8/04 : Thomas l’incrédule

En ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde, la liturgie de
l’Église nous propose comme témoin l’apôtre Thomas.

Thomas l’incrédule. Celui qui refuse de se joindre à l’enthousiasme de ses
compagnons ragaillardis par la rencontre avec le Ressuscité. Celui qui n’est
jamais là au bon moment. Celui qui pourtant, fera une des plus belles professions
de foi de tous les temps : Mon Seigneur et mon Dieu.

Thomas réclame une preuve palpable de ce que ses compagnons affirment. Et
cette preuve, c’est Jésus lui-même qui va la lui donner. Jésus rejoint Thomas dans
son incrédulité. Le Ressuscité est prêt à se laisser effleurer la peau transpercée
par les clous. Ce même Jésus qui avait dit à Marie-Madeleine : Ne me touche pas.

Le centurion a proclamé sa foi au pied de la croix. Jean a vu le tombeau et il a cru.
Pierre a vu la même chose et est reparti troublé. Les disciples d’Emmaüs ont
reconnu le Christ à la fraction du pain après une longue catéchèse.

Chaque disciple vit l’expérience de la foi d’une manière singulière selon son
caractère propre et son histoire personnelle. Ceci est vrai depuis 2000 ans. Il n’y
a pas deux histoires spirituelles qui soient identiques. Parce que notre Dieu est
le Dieu de tous les possibles.

Le Ressuscité peut choisir de se révéler à nous à travers une lecture, une
rencontre, un événement. Parfois, c’est au bout d’une longue recherche de sens.
De temps en temps, il nous bouleverse, sans que l’on sache pourquoi. Chaque
rencontre avec le Seigneur est unique. Tout homme est une histoire sacrée. Jésus
nous rejoint au cœur de chacune de nos histoires. Même si nous avons été
baptisés petit enfant, nous avons accueilli la présence du Christ à Pâques dans
notre vie. Cette présence inouïe qui donne sens à notre vie et qui nous maintient
debout malgré les vents contraires. 50 jours nous sont donnés pour prendre
conscience de ce que Dieu a fait pour nous et avec nous pour que nous soyons
des vivants à la suite de celui qui a donné sa vie pour nous.

Alléluia.

Père Bryan SULTANA