
En ce début du mois de Mai, nous commençons d’abord avec la fête de Saint Joseph, artisan où nous célébrons la fête du travail. « Le travail nous renvoie à Dieu travailleur qui nous renvoie à Jésus travailleur. Dieu, travailleur nous dit que le travail est quelque chose de plus que gagner son pain : le travail nous donne la dignité ! Qui travaille est digne, a une dignité particulière, une dignité de personne : l’homme et la femme qui travaillent sont dignes. Qui ne travaille pas, par conséquent, n’a pas cette dignité. Mais il y a beaucoup de personnes « qui veulent travailler et ne peuvent pas ». Et cela « est un poids pour notre conscience, parce que quand la société est organisée de cette manière » et « que tous n’ont pas la possibilité de travailler, d’être “oints” par la dignité du travail, cette société ne va pas bien : elle n’est pas juste ! Elle va contre Dieu lui-même, qui a voulu que notre dignité commence par-là » nous dit le Pape François dans une de ses méditations.
En ce 3ème dimanche de Pâques, le Seigneur Ressuscité va se faire reconnaître par ses disciples au travail et faire fructifier leur travail dans la pêche miraculeuse. Dans ce récit, c’est Jésus qui a l’initiative de la rencontre : il est sur le rivage, il appelle, il permet que la pêche soit fructueuse, il prépare le repas et donne à manger ; c’est plus que des faits, nous sommes déjà dans l’exercice de la mission symbolisée par la pêche.
Sa reconnaissance est progressive par les disciples : elle se fait à travers des signes, paroles ou événements qu’il s’agit d’interpréter ; ici, c’est l’invitation adressée aux pêcheurs, leur réponse confiante et la réussite de la pêche.
Le Christ rejoint les croyants quand ils répondent à son invitation : « Venez manger », c’est le moment de l’Eucharistie où le Christ apparemment absent est réellement Celui qui invite et donne le pain en partage. « Venez manger », une telle invitation continue à nous être adressée, elle est, avec notre réponse, à l’origine de toute assemblée eucharistique et il est important d’en dire le sens à des enfants, des jeunes, des adultes quand l’occasion se présente.
Que nous soyons capables de reconnaître le Christ qui vient à nous et qui se donne en nourriture pour nous donner la force pour continuer notre pèlerinage.
Père Arlain