
Deux amis traversaient un désert. À un moment donné, ils se disputèrent et l’un, emporté par la colère, gifla l’autre. Ce dernier, ne prononça aucun mot, écrivit sur le sable : « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a blessé ». Plus tard, en se baignant dans une oasis, celui qui avait été giflé manqua de se noyer, mais l’autre, sans hésiter, lui sauva la vie.
Lorsqu’il retrouva ses esprits, il écrivit sur une pierre : « Aujourd’hui, mon meilleur ami m’a sauvé la vie »
Intrigué, celui qui avait donné la gifle et sauvé son camarade lui demanda : « Quand je t’ai blessé, tu as écrit sur le sable et maintenant tu écris sur la pierre. Pourquoi ? » en souriant il lui répondit « Quand quelqu’un nous fait du mal, il faut l’écrire sur le sable, où les vents du pardon peuvent tout effacer. Mais quand quelqu’un nous fait du bien, il faut l’écrire sur la pierre, là où rien ne pourra l’effacer. » -parabole de Lao Tseu.
Le péché est un mal à combattre avec persévérance. Toutefois, le pécheur n’est pas un adversaire, mais une âme en quête de miséricorde et de réconciliation. À l’approche de la Grande Semaine qui nous conduit au Triduum pascal, demandons à Dieu la grâce de laisser tomber les pierres que nous tenons parfois dans nos mains, celles du jugement et de la condamnation. Apprenons à aimer comme le Christ : avec un regard qui relève, une parole qui console, un cœur qui pardonne. C’est ainsi que le Carême devient pour chacun de nous un chemin de guérison et de résurrection.
Père Jeff cs