Le souffle de l’Esprit Saint ne s’éteint jamais

En ce deuxième dimanche de Pâques, l’Église s’unit pour célébrer la Divine Miséricorde. C’est dans cette lumière divine que nous confions, dans la prière, le départ du pape François, humble serviteur de cette miséricorde. Ce n’est pas dans la tristesse d’une fin que nous nous inclinons, mais dans l’Espérance vivante qu’il n’a cessé de nous rappeler : « La Résurrection n’est pas une illusion. C’est une réalité ! »

Dans un train reliant Calais à Amiens, des jeunes échangent sur le Pape François. L’une confie « Je l’admirais profondément. Son départ marque une grande perte pour notre Église » Un autre réagit « son départ peut-être c’est une victoire pour les catholiques ultraconservateurs». Le dernier, plus inquiet, murmure : « Moi, j’ai peur de celui qui lui succédera ». Peur que l’Église n’oublie ce souffle de proximité, de fraternité, cette humilité qui reconnaît ses erreurs et tend la main.

Le souffle que le pape François a insufflé à l’Église tout au long de sa vie et de son pontificat, ne dépend pas de celui qui lui succèdera. Ce souffle ne l’a pas seulement traversé, il va bien au-delà de lui. Il est celui de l’Esprit Saint, le souffle même de la miséricorde divine.

Chaque pape, porté par ce même Esprit Saint, nous a conduit vers le cœur même de l’Évangile. Jean-Paul II fut la voix de l’Espérance dans un monde où les chrétiens sont éprouvés et minoritaires. Benoît XVI, quant à lui, nous rappela avec force que la raison, livrée à elle-même sans la lumière de Dieu, court le risque de se perdre dans le vide. François lui-même nous incarna une Église qu’il appelait souvent un « hôpital de campagne » un lieu où chacun peut retrouver refuge, consolation, espérance même avec sa vie difficile. 

En ces jours où l’Église s’apprête à accueillir un nouveau successeur de l’apôtre Pierre, élevons nos regards vers le ciel et ouvrons nos cœurs dans la prière. Que Dieu continue de guider son Église avec la tendresse et la vérité du Christ ressuscité. Amen !

P. Jeff cs