Edito : du dimanche des Rameaux au dimanche du matin de Pâques

Trente ans de silence, trois ans de prédication itinérante, trois jours pour le passage pascal de ce monde au Père, à travers la souffrance et la mort.

Ainsi se résume toute la vie de Jésus, notre Sauveur. Mais ces trois derniers jours éclairent tout le reste de son destin. Tout s’y condense ; tout y devient urgent, intense, définitif. En ces trois jours, la vie de Jésus atteint son sommet. Sommet de son amour pour le Père et de son obéissance de Fils, de Serviteur ; sommet de son amour pour les hommes : Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les a aimés jusqu’au bout ; sommet du don de lui-même pour le salut de ses frères et de ses sœurs.

L’Église a recueilli, avec respect et amour, les souvenirs de ces trois jours saints,
elle les repasse pour les revivre,
elle les commémore pour y entrer avec toute sa foi,
elle les interroge pour y découvrir à quel point Jésus nous a aimés.
Il nous a aimés et s’est livré pour nous.
Il m’a aimé et s’est livré pour moi.

Pour nous, pour moi : voilà la pensée qui va nous habiter jusqu’au matin de Pâques.

Entrer dans le mystère pascal, dans le mystère de mort pour la vie, ce n’est pas, avant tout, une affaire d’émotion, mais de conviction. Si la Passion de Jésus nous bouleverse, c’est bien ; si elle nous convertit, c’est mieux, et c’est là ce que Jésus attend : que nous prenions au sérieux ses souffrances et sa mort que nous prenions au sérieux notre vie, au point que désormais cette vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à Lui, qui pour nous, pour moi, est mort et ressuscité.

Bryan SULTANA