Angélus : la vie n’est féconde que si l’on souffre par amour, à la suite du Christ

Le Pape lors de l'Angelus

En revenant sur la réaction hostile de Pierre quand Jésus lui annonce qu’à Jérusalem, il devra souffrir, être tué et ressusciter, le Pape a interpellé notre propre scepticisme, nous invitant à suivre le Christ dans la croix pour avoir une vie féconde, ancrée dans l’amour et non pas dans l’égocentrisme.

«Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.» Par cette réprobation vigoureuse adressée à Pierre, Jésus avertit l’ensemble de ses disciples : il n’y a qu’une seule voie à suivre. «Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.»

Alors que nous avons souvent la tentation de refuser la Croix, ou même de dire à Dieu ce qu’Il doit faire, «Jésus nous rappelle que sa voie est la voie de l’amour, et qu’il n’y a pas de vrai amour sans sacrifice de soi». Les chrétiens doivent donc «cheminer à contre-courant» en acceptant ces paroles qui «défient la mentalité et les comportements égocentriques. «Celui qui veut sauver sa propre vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa propre vie à cause de moi, la trouvera», nous avertit le Christ. «Dans ce paradoxe est contenue la règle d’or que Dieu a inscrit dans la nature humaine créée dans le Christ : la règle que seul l’amour donne du sens et du bonheur dans la vie», a expliqué François.

L’eucharistie, qui fait revivre le Sacrifice rédempteur, rappelle qu’il n’est de vie féconde que dans le sacrifice de soi, a enfin précisé le Pape François, qui a conclu son intervention en demandant à la Vierge Marie d’aider les chrétiens à «ne pas avoir peur de souffrir par amour de Dieu et des frères».

 

(CV)